North American B-25 Mitchell
Le North American B-25 Mitchell est l'un des meilleurs bombardiers moyens de la Seconde Guerre mondiale. Il commence sa carrière par une action d'éclat (raid sur Tokyo), et devient le cauchemar de la Marine impériale japonaise avec son canon de 75 mm (version G et H).
Conception Le B-25 Mitchell est un bombardier moyen dont les performances de vol sont appréciées par l'USAAF. En effet cet appareil est doté d'une grande maniabilité et d'une vitesse satisfaisante pour les missions qui lui sont assignées. D'une efficacité incroyable, il est l'appareil de bombardement bimoteur le plus produit pendant la guerre. North American le construit dans deux usines : à Inglewood, en Californie, et à Kansas City (Kansas), une usine construite spécialement pour cet appareil et qui en livre 6 608 entre 1942 et 1945. Au total 9 890 exemplaires sont livrés, dont 2 600 sont à disposition de l'US Navy. Ses qualités se font vite connaître et la RAF en commande pour remplacer les bombardiers Boston de l'escadron Lorraine en 1944.
Il sort en 1939 des ateliers en qualité d'avion bombardier à rayon d'action moyen. Il est mis en service en 1941 dans les principales armées américaines (USAAF, US Navy). Il a des dimensions tout à fait respectables : 20,6 mètres d'envergure, 15,5 m de long. Le B-25 Mitchell est équipé de deux moteurs Wright R-2600-13 de 1 700 ch chacun. Certaines versions disposent d'un canon de 75 mm et de 14 mitrailleuses de 12,7 mm (B-25G). Une des versions, le B-25C a même des râteliers de bombes sous les voilures augmentant considérablement sa charge offensive. Sa vitesse atteint 442 km/h à 4 000 mètres d'altitude.
Engagements L'engagement le plus célèbre du B-25 Mitchell est le raid du colonel Doolittle. Il est censé attaquer Tōkyō en représailles à l'attaque de Pearl Harbor, le 7 décembre 1941.
On retrouve le B-25 sur tous les théâtres d'opération, en particulier dans les forces stratégiques : 9th USAAF (basée en Angleterre) et 12th USAAF (basée en Afrique du Nord puis dans le sud de l'Italie, la Sardaigne et la Corse), la 5th USAAF intervenant sur le Pacifique.
B-25G: Version equipé d'un canon M4 de 75mm alimenté par vingt et un obus de 6,800 kg. Cette version était plus particulierement destinée à l'attaque anti-navire. Mais elle ne pouvait tirer que 4 obus au cours d'une même passe1. Le Canon M-4 avait une longueur de 3,00 m pesait 500kg. Il était monté sur un berceau destiné à absorber le recul de 50 cm consecutif à chaque tir 2.
B-25H: Version ameliorée du B-25G équipé d'un canon T13E1 plus léger, cadence de tir passant à 6 coups par passe de tir. Membre d'équipage passant à 4 au lieu de 5 pour le B-25G.
Sur les versions G et H le canon était situé en bas et gauche dans le nez. 2 à 4 mitrailleuses de 12,7mm implantées au dessus permettaient soit d'aligner le tir du canon soit à neutraliser les défences antiaériennes ennnemis.
B-25J: Il fut la version la plus construite et était decliné en version à nez plein ou version à nez vitré. La version nez vitré peut avoir 4 mitrailleuses de calibre 0,50 (12,7 mm) autour du nez vitré. Mais certaines versions du nez plein emportèrent le nombre impressionnant de 18 mitrailleuses de calibre 0,50 dont 8 dans le nez!
Après la guerre
Déjà pendant la guerre, les premières versions du Mitchell (A, B, C) sont converties en appareils d'entraînement (AT-24).
Après la guerre de nombreux B-25 sont retirés des premières lignes. Certains rejoignent la base de Yuma, où ils sont affectés à l'entraînement au bombardement sans visibilité (TB-25).
D'autres sont convertis en appareils de transport rapide destinés aux officiers de haut rang (CB-25/VB-25). C'est dans un tel appareil que le maréchal Leclerc trouve la mort le 28 novembre 1947 lors d'une tournée d'inspection en Algérie.
En 2010, il existe une quarantaine de B-25 qui continuent de voler, certains d'entre eux comme le Photo fanny de Chino en Californie sont aujourd'hui utilisés comme plateforme pour la photographie aérienne. En effet, le "tail gunner position" à l'arrière en fait une position idéale pour la photographie, par ailleurs, le nez vitré est également une très bonne position pour photographier.
Une star de cinéma Aucun autre avion que le B-25 Mitchell n'a eu une aussi intense carrière dans l'industrie du cinéma.
Dès 1944, un film raconte la planification et l'exécution du raid de Doolittle sur Tokyo : Trente secondes sur Tokyo (Thirty Seconds Over Tokyo). Le raid sur Tokyo montre aussi des B-25 dans le film Pearl Harbour. Dans Les Plus Belles Années de notre vie (1946), c'est un B-17 qui est représenté, mais c'est un B-25 dans le remake Le retour du héros. On retrouve aussi le B-25 dans le film Yanks au moment de l'escapade en Irlande de William Dewane et Vanessa Redgrave, et aussi dans Forever Young, où Mel Gibson, pilote d'essai, le manœuvre avec maestria. Jusqu'à l'atterrissage de précision sur le sommet d'une falaise. En 1976 Jack Smight réalise La Bataille de Midway (Midway) avec Charlton Heston, Henry Fonda, James Coburn, Toshiro Mifune, Robert Mitchum, et bien d'autres noms connus. Les premiers plans du film montrent le décollage de B-25 depuis le pont du porte-avions USS Hornet. C'est le raid de Doolittle sur Tokyo qui ouvre ce film.
Des B-25 sont employés pour les prises de vue aérienne pour le film La Bataille d'Angleterre : ses versions à nez vitré expliquent pourquoi l'industrie cinématographique fait appel au B-25, surtout lors de prises de vue en plein ciel.
Le nez vitré du B-25 n'est pas blindé. L'équipage d'un B-25 français du GB Lorraine a sa verrière fracassée par une oie sauvage, au-dessus des Pays-Bas, et doit rentrer, dans l'urgence et dans le vent, à vitesse réduite, en 1945.
North American B-25 Mitchell. (2012, janvier 9). Wikipédia, l'encyclopédie libre. Page consultée le 12:57, février 2, 2012 à partir de http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=North_American_B-25_Mitchell&oldid=74137837.